Montréal Underground Origins Blog

La rue Prince-Arthur, la « Haight-Ashbury » de Montréal ?

08.03.2015

LR: Vous avez dû vendre des numéros de Zap Comix dans votre magasin…

Larry: Oh oui, bien beaucoup de ce que nous faisons actuellement; il y a des choses qui n’ont pas beaucoup changé. Beaucoup de gens qui me connaissaient à l’époque on trouvé ca ironique que je suis revenu d’où j’ai commencé. J’avais vendu mon intérêt dans la boutique à mes partenaires à moment donné – on avait un jeune homme indien comme comptable. Il a commencé à laisser des produits de l’Inde dans la boutique en consignation. Nous avions un magasin qui était à peu près aussi grand que ce bureau ici (environ 14 par 14 pieds). C’était une petite boutique étonnante qui a eu un énorme succès. Les T-shirts étaient grands vendeurs, donc j’avais demandé à l’indien de nous ramener tout un tas de T-shirts, et je les ai tous vendus. Je m’ai mis à penser que c’était assez sérieux, ce business, donc j’ai monté ma propre entreprise pour faire des importations de l’Inde. J’ai fait plus de vingt d’importation de l’Inde et de nombreux autres pays. J’avait vendu mes parts dans le magasin pour me lancer dans l’importation et le commerce de gros, et finalement par les années quatre-vingt devenu tout à fait réussie. Les années 90 ont pas mal mis terme à ce succès.

Mais ce business m’a amené à voyager partout dans cette partie du monde dans les années 70. Et sur une plage à la fête du Nouvel An à Goa, j’ai rencontré une très belle fille indienne qui est devenue ma femme et mère de mes trois enfants, et nous sommes toujours mariée. Sûrement la chose la plus précieuse que j’ai trouvé en Inde !

J’avais été en Inde pour environs sept années à ce point là. Ils avaient un billet incroyable à l’époque, c’était tellement pas cher, même dans les années 70 vous ne pouviez pas se permettre de ne pas aller. C’était un billet d’excursion, vous avez eu à séjourner au moins trois semaines, et on ne pouvait pas rester plus de quatre mois. Et j’ai passé chaque hiver là-bas, je me promène autour de l’Inde, fumer beaucoup de haschich, explorer les diverses scènes fréquentées par les occidentaux.
LR: Il y avait d’autres Occidentaux à rencontrer …
Larry: Oh oui, il y avait beaucoup de personnes d’ici. C’était très hip d y aller à la fin des années 60, début des années 70, il y avait une scène immense de la « route » là, ils l’ont appelé « la route vers Katmandou. Lors des étés très chauds, extrêmement chauds en Inde, il y avait la route qui passait à travers les montagnes du Népal, en Inde ou en Afghanistan. La plupart du temps, on roulait le pot à la main pour en faire du « chéris », euh, le haschisch.

LR: Vous obtiendrez un travail de faire cela?

Larry: Eh bien, vous le faisiez vous-même. On produisait une certaine quantité, puis à l’automne, on allait vers Goa, où les touristes venaient, c’était la «saison», un peu comme ce qui est arrivé en Côte d’Azure. Les gens arrivent vers la mi-Décembre, car il y avait une grande fête du Nouvel An chaque année. Quand J’ai rencontré ma femme, il y avait plus de 10 000 Occidentaux sur une plage, il y avait plus de fumée de hash comparable à celle d’une salle de billard. Il y avait une scène immense pour ce party – ca se développait au fil des ans. Alors on descendait des montagnes, on vendait notre hash, on louait une maison pour 10, 15 dollars par mois. La vie était très bonne et la mer était belle …

J’ai aussi dans les années 70 investi dans une entreprise de « head shop » qui est devenu le plus grand distributeur du genre au Canada. Il a été appelé Northern Toke. Nous avons fabriqué pour la première fois un grand nombre de types de pipes à mari qui sont sur le marché aujourd’hui. Nous avons également vendu des bongs et des papiers à rouler que nous importions des États-Unis. Toutes les choses qui se passent maintenant dans cette industrie, je l’ai déjà vécu. On me dit qu’en Californie, beaucoup de vêtements indiens qu’on vendait à l’époque sont revenu à la mode, ainsi que plusieurs des patterns. Et la popularité de la marijuana est bien sûr revenue aussi, cette fois beaucoup plus forte.

LR: Surtout avec les trucs médicaux …

Larry: Eh bien nous n’avions pas eu ca à notre époque puisque son utilité pour les vêtements, le potentiel alimentaire du chanvre, toutes ces informations que l’on porte à croire que ce est une ressource extrêmement importante, euh … nous avons juste fumé, et de temps en temps dans le brouillard de la fumée quelqu’un dirait: «Vous savez, le chanvre fait de la bonne corde. Ils fabriquent des voiles avec ca. » Mais nous n’avons pas dans ce temps là accès aux informations sur tout ses utilisages, l’information avait été effectivement radié. Et alors c’est la ressource textile le plus important au monde, et ca n’a pas fait partie de nos livres d’histoire.

1 Comment  |  Catégories: Histoire
Montréal Sound Ark  
 Da Vinci vol. 1 no. 3, Véhicule Press, 1974

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Commentaires

  1. yannick2001@hotmail.fr
    dimanche, août 16th, 2020
    J'ai connue la boutique Picasso sur Bishop durant la fin des années 80. C'était tenue par un portugais un peu marginal. Il y avait dans sa boutique une ambiance mystérieux et marginal d'où il y avait de d'encens et d'autre objets comme des masque africains en bois sculpté et autres objets comme des pipes a hash. J'aimerais savoir ce qui est advenu du propriétaire portugais de l'époque est il encore vivant ?